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16/07/2025

Comment bien se préparer à l’examen AIPR ? Méthodes, outils et bonnes pratiques

Depuis le 1er janvier 2018, toute personne intervenant à proximité de réseaux aériens ou souterrains sensibles (gaz, électricité, eau, télécoms…) doit être titulaire d’une AIPR (Autorisation d’Intervention à Proximité des Réseaux), délivrée par son employeur.

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Cette autorisation repose dans la plupart des cas sur la réussite à un examen QCM officiel, qui certifie que le salarié possède les connaissances nécessaires pour intervenir en sécurité.

Cet examen, bien qu’il soit de type QCM, ne s’improvise pas. Il aborde des sujets techniques, réglementaires et opérationnels. L’échec est possible — et parfois fréquent — lorsqu’aucune préparation sérieuse n’a été engagée.

Alors comment se préparer efficacement à l’examen AIPR ? Quels sont les outils disponibles, les bonnes pratiques à adopter, et les erreurs à éviter ?

Voici un guide complet, structuré et opérationnel, pour maximiser ses chances de réussite.


I. Comprendre les enjeux et le contenu de l’examen AIPR


A. Un test QCM structuré et exigeant


L’examen AIPR est composé de 30 questions à choix multiples, tirées d’une base nationale gérée par le ministère de la Transition écologique. Il dure environ 45 minutes, et se réalise sur une plateforme agréée par l’État.

Pour être validé, il faut obtenir un score de 60 % minimum (18 bonnes réponses sur 30).

Les questions portent sur :

  • les types de réseaux (électricité, gaz, eau, fibre, etc.),
  • les procédures DT/DICT,
  • les documents réglementaires (plan de récolement, récépissé, marquage au sol...),
  • les signalisations et plans,
  • les responsabilités de chaque acteur,
  • les conduites à tenir en cas d’incident.


B. Trois profils, trois niveaux d’exigence


Le contenu de l’examen varie légèrement selon le profil du candidat :

  • Opérateur : profil terrain, mise en œuvre d’engins, reconnaissance de plans, marquage au sol, gestes de prévention.
  • Encadrant : organisation du chantier, coordination, responsabilités juridiques, procédures.
  • Concepteur : préparation en amont, analyse des réponses DT, gestion des réseaux en phase d’étude.


Connaître son profil est indispensable pour orienter sa préparation.


II. Méthodes pédagogiques pour une préparation optimale


A. Étudier les référentiels de l’État


Le ministère met à disposition un guide officiel d’aide à la préparation de l’examen AIPR, téléchargeable en ligne.

Ce document reprend :

  • les thématiques évaluées,
  • les explications sur les documents réglementaires,
  • les droits et devoirs de chaque profil,
  • les distances de sécurité et procédures.


C’est une base de travail incontournable.


B. Utiliser des plateformes d’entraînement en ligne


Des sites spécialisés proposent des QCM interactifs en mode cours ou examen, selon le profil. Ces outils permettent :

  • de se familiariser avec le format,
  • de s’entraîner en conditions réelles,
  • d’identifier ses lacunes,
  • de renforcer la mémorisation par répétition.


Exemples d’outils efficaces :

  • plateformes d’entraînement dédiées à l’AIPR,
  • applications mobiles de quiz sécurité chantier,
  • simulateurs proposés par les centres de formation.


Un entraînement régulier (10 à 15 questions par jour pendant 1 semaine) permet d’augmenter significativement le taux de réussite.


C. Participer à une formation encadrée


Plusieurs organismes de formation (certifiés Qualiopi) proposent des sessions courtes (en général 1 jour) pour se préparer.

Avantages :

  • accompagnement pédagogique par un formateur expérimenté,
  • explications détaillées des procédures (DT, DICT, ATU...),
  • retours sur les erreurs fréquentes,
  • tests blancs collectifs.


Cette solution est particulièrement utile pour les profils encadrant ou concepteur, plus techniques.


III. Bonnes pratiques et erreurs à éviter


A. Se mettre dans les conditions réelles de l’examen


Une des clés de la réussite est de s’entraîner dans le format exact de l’examen :

  • QCM sur ordinateur ou tablette,
  • chronomètre en marche,
  • pas de consultation de documents,
  • validation définitive des réponses.


Cela permet de mieux gérer le stress, d’améliorer sa concentration et de s’habituer à la logique des questions.


B. Bien connaître les sigles et documents


Le vocabulaire technique est parfois piégeux. Il est impératif de :

  • bien différencier DT, DICT, ATU, DCE, PGC, etc.
  • savoir à quoi sert un plan de récolement, un récépissé, un marquage au sol,
  • comprendre les couleurs de réseaux selon la norme NF P 98-332 (ex. : rouge = électricité, jaune = gaz...).

Une fiche de synthèse bien construite aide à réviser ces éléments-clés.


C. Éviter l’excès de confiance


Beaucoup de candidats ayant « déjà travaillé sur le terrain » échouent car ils sous-estiment la technicité des questions.

L’AIPR ne mesure pas l’expérience, mais la connaissance formalisée des procédures de sécurité réseau.

Il est donc essentiel de travailler les notions réglementaires, même pour les profils expérimentés.


Conclusion


La réussite à l’examen AIPR repose sur une bonne préparation, des outils adaptés et une approche structurée.

Il ne s’agit pas uniquement de « cocher des cases » mais de comprendre et d’intégrer les règles qui permettent d’éviter les accidents à proximité des réseaux.

S’entraîner régulièrement, comprendre les documents réglementaires, participer à une formation si besoin : autant de leviers concrets pour sécuriser son parcours, obtenir son autorisation et travailler en confiance sur les chantiers.


Et vous, êtes-vous certain d’avoir tous les outils en main pour réussir votre AIPR du premier coup ?


#QHSE #AIPR #PréventionChantier #FormationSécurité #ExamenAIPR


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